calin gratuit

Prendre le risque

d’aller vers les autres, de ne pas être accueilli, reconnu, accepté, compris….

A chaque fois que j’ose dépasser une peur d’aller au-delà du connu confortable et rassurant, je gagne en confiance en moi, en assurance.

Je décide d’aller avec un petit carton « Câlins gratuits, free Hugs » sur une place de la ville, être confronté au regard des autres, amusés, moqueurs, indifférents. Je sens que je vais être passé au moulin de leur jugement, de leur critique.

Je lutte pour ne pas faire demi-tour. « Après tout qui m’oblige à aller m’exposer ainsi, en pleine rue, à réaliser une action qui va servir à quoi, à qui? » et des tas de bonnes raisons trottent dans ma tête pour dégonfler ma motivation de participer à la grande ronde mondiale des rêveurs de l’amour international…

Et puis au lieu de partir en courant, je me plante sur mes jambes, un peu tremblantes, timidement je hisse ma pancarte.

Rien ne se passe, les passants passent et repassent. Je suis dans ma peur, dans mon mental qui me confirme que j’avais raison d’hésiter, de reculer, de…

Et tout à coup… est-ce que mon sourire s’est fait plus convaincant? ai-je mieux ouvert les bras? quelqu’un s’approche et timidement voilà la première accolade, et puis un autre se rapproche et une autre et une autre encore…

Et voilà la ronde des câlins de tous ces gens que je ne connais pas et qui redeviennent comme des enfants, souriants et joyeux… Quelle belle journée!

Je sens ma poitrine ouverte, comme quand on a réalisé un exploit, fier, content, heureux, reconnaissant, le coeur rempli de cet élan de partage et de rapprochement des humains.

Cette sensation est encore là, des semaines après, comme la marque indélébile inscrite dans ma mémoire. J’ai dépassé ma peur et j’ai rencontré des anonymes merveilleux…